1ère journée romande de psychologie positive en éducation

Association romande d'éducation et de psychologie positive

La 1ère journée romande de psychologie positive en éducation a eu lieu le 17 novembre 2018 à Fribourg, mettant en valeur les chercheurs romands actifs dans la psychologie positive en éducation. 

Programme de la journée

  • 08h00 – Samuel Collaud – Introduction à la psychologie positive – généralités et éducation
  • 09h00 – Samuel Collaud – Mot d’ouverture : éducation positive, parentalité positive… plaidoyer.01 pour la psychologie positive en éducation et la posture scientifique
  • 09h15 – Solange Dénervaud – Erreurs, apprentissage, émotions et créativité : tout est lié ! 
  • 10h30 – Pause café
  • 10h50 – Bruno Suchaut – Comprendre les études PISA et les écoles qui réussissent
  • 12h15 – Repas (inclus dans le prix d’inscription)
  • 14h15 – Catherine Thevenot – Mieux connaître le fonctionnement de sa mémoire
  • 15h50 – Lionel Alvarez – Fonder les interventions pédagogiques : de la preuve à la mise en oeuvre
  • 16h50 – Samuel Collaud : mot de clôture & Maria Polo : plaidoyer pour l’année à venir
  • 17h00 – Apéritif
  • 17h30 – Fin de la journée

Lieu: Fribourg

Intervannts

Association romande d'éducation et de psychologie positive
Les intervenants de la journée, du beau monde! On se réjouit de les rencontrer et de découvrir leurs présentations.

Catherine Thevenot

Catherine Thevenot est Professeure de Psychologie du Développement Cognitif à l’Institut de Psychologie de l’Université de Lausanne depuis 2015. Elle est spécialisée dans le domaine de la cognition numérique et sa recherche porte particulièrement sur le développement des stratégies en arithmétique de l’enfance à l’âge adulte. Catherine Thevenot a obtenu son doctorat en 2001 à l’Université de Bourgogne en France puis a effectué deux stages postdoctoraux à l’Université de Sussex jusqu’en 2005, année où elle a obtenu un poste de Maître de Conférence à l’Université Paris Descartes. En 2006, elle a obtenu un poste de Maître d’enseignement et de Recherche à l’Université de Genève qu’elle a occupé pendant 9 ans.

Dans cette présentation, j’expliquerai que nous n’avons pas une mémoire mais plusieurs types de mémoire, à plus ou moins long terme ou qui traitent des informations différentes. Les caractéristiques de ces mémoires seront détaillées afin de mieux comprendre le fonctionnement de notre propre système cognitif.

Bruno Suchaut

Bruno Suchaut est directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques. Après avoir exercé dans l’enseignement primaire pendant quinze ans, il a suivi des études en Sciences de l’éducation et a obtenu un doctorat dans cette discipline. Il a ensuite Professeur à l’Université de Bourgogne où il a enseigné principalement les statistiques et la méthodologie de l’évaluation. Il a dirigé l’Institut de recherche sur l’éducation (IREDU) de 2007 à 2011. Ses domaines de recherche concernent l’évaluation des politiques éducatives, l’analyse des systèmes éducatifs, les comparaisons internationales en éducation et l’étude des compétences des élèves.

« Comprendre les études PISA et les systèmes qui réussissent’’

Même si les enquêtes internationales en éducation existent depuis les années cinquante, l’OCDE avec le programme PISA lancé en 2000 a permis de donner
un essor considérable à l’évaluation des politiques éducatives. De la trentaine de pays concernés par cette enquête en 2000, ce sont 80 pays et systèmes éducatifs qui font désormais partie de l’échantillon PISA. L’originalité de cette enquête est de viser les jeunes âgés de 15 ans, quel que soit l’établissement
fréquenté, ce qui correspond à l’âge de fin de scolarité obligatoire. PISA présente aussi l’intérêt d’évaluer des compétences utiles tout au long de la vie dans trois domaines (compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique) tous les trois ans, ce qui permet d’apprécier les évolutions dans le temps.

Cette intervention se focalisera donc sur le programme PISA en trois parties:

  1. Comment est organisée l’enquête PISA, quelles sont ces caractéristiques et quels en sont les effets attendus sur les politiques éducatives ?
  2. Quelles sont les principales tendances des résultats en Suisse Romande et comment les cantons ont réagi face aux résultats ?
  3. Que nous apprend PISA sur les pays qui réussissent le mieux à l’enquête ? PISA a-t-elle permis de faire découvrir des pratiques / politiques pertinentes dont tous les systèmes peuvent s’inspirer ?

Lionel Alvarez

Dr. Phil. en pédagogie spécialisée / Prof. HEP en EdTech à la HEP|PH FR / Lecteur au CERF de l’Université de Fribourg. Le mouvement de recherche Evidence-Based Practice s’attache à identifier les interventions pédagogiques qui présentent un effet significatif. Toutefois, ce champ de recherche montre quelques limites. Il s’agit principalement des défis de la mise en œuvre (implémentation). En effet, il serait réducteur de croire qu’une simple présentation des gestes professionnels à privilégier permettrait aux enseignants de se les approprier. Il est nécessaire de (1) questionner l’environnement scolaires pour qu’il permette la changement, (2) d’accompagner l’appropriation des pratiques fondées sur les preuves qui peut prendre du temps et, parfois, (3) d’adapter les pratiques fondées pour qu’elles deviennent exploitables dans un context donné. Ainsi, la science de l’implémentation prend une importance fondamentale : elle renforce le besoin d’identifier les interventions efficaces, mais ajoute la nécessité de penser leur appropriation.

Solange Dénervaud

Après un diplôme Montessori ainsi que 4 années d’enseignement à l’Ecole Montessori Vevey, observer les enfants apprendre était si fascinant que je me suis réorientée vers une carrière scientifique. En effet, je souhaite comprendre l’impact de l’environnement scolaire sur le développement de l’enfant. Après un diplôme de Bioingénieure à l’EPFL, je termine actuellement un doctorat en Neurosciences affectives (CISA, Université de Genève) sur le sujet, liant des études comportementales avec des techniques d’imagerie. J’ai un intérêt particulier pour les processus liés à l’erreur.

Faire faux, est-ce bien ou mal? Notre relation à l’erreur se façonne au grès des expériences vécues, et notamment sur les bancs d’école. Nous visiterons ensemble ce que permet l’erreur dans les processus d’apprentissage, et comment cela influence les compétences émotionnelles et créatives.

Le comité de l’AREPP se réjouit d’avance de vous voir à cette journée!